Devops REX : Impressions sur la conférence Devops francophone la plus importante !
L’événement parisien a fait la promesse de découvrir le mode d’emploi concret du Devops. J’ai participé à l’événement et vous raconte ma journée 100% retour d'expérience, 0% pitch produit.
Mardi 16 octobre, c’est aujourd’hui qu’a lieu la conférence Devops à Paris. Je suis installé dans un fauteuil du Grand Rex, c’est la classe une conférence dans ce cadre ! Je me penche sur le programme de la journée : pas moins de 8 conférences différentes, avec des séances de questions-réponses dans les espaces dédiés avec les conférenciers. Cool, je vais avoir des informations sur les obstacles que l’on peut rencontrer quand on met du Devops en place.
Immersion dans les cas d’usage
Les conférences du matin sont présentées par ARKEA, Meetic et BNP Paribas (IFS Alpha). Les secteurs d’activités sont très divers donc, et les retours de qualité. C’est orienté partage d’expériences et les premiers conférenciers de la journée jouent le jeu : ils affichent les problèmes qu’ils ont rencontrés et les solutions mises en place pour y remédier. Chez Meetic, la transformation vers le Devops s’est accompagnée d’importants changements sur le produit, surtout côté back. En effet, c’est lors du refactoring du backend, en microservice avec une webAPI commune, que la mise en place du Devops a vu le jour. La mise à disposition de ressources OPS pour chaque équipe a été nécessaire.
Pour IFS alpha, ce sont plutôt les modalités de recrutement qui me surprennent. Les recrutements ne se font pas nécessairement sur les qualités techniques, mais sur la valeur des gens, sur l’humain et sur leur désir de progresser. En fait, c’est plus sur l’envie du candidat que se joue le recrutement. La matinée se termine par une « table ronde » avec certains conférenciers des éditions précédentes. C’est intéressant de voir comment se comporte leur organisation après plusieurs années de fonctionnement. Un point essentiel à retenir : la mise en place du Devops est longue (4 ans chez ARKEA, avec 10 000 collaborateurs). Ce n’est pas seulement un outillage mis à disposition des équipes.
Ce sont aussi de nouveaux métiers et de nouvelles facettes qui apparaissent aux métiers existants du Dev et de l’Ops. Le Devops, c’est avant tout un changement profond de la culture de l’entreprise. Et ce changement qui demande un accompagnement aux collaborateurs dont les métiers changent. On peut donc parler d’un impact plus global sur le process RH, en valorisant notamment les métiers qui produisent, et pas seulement les métiers managériaux.
Passer au DevOps, plus simple à dire qu’à faire ?
L’après-midi, place aux présentations de Thalès, SOAT, et DataDog. Ici, on aborde un cas particulier, avec un projet Devops et des prestataires différents pour le Dev et l’Ops. Chouette approche : code partagé, validation croisée Dev/Ops, pipeline de build partagé et Container as a Service (CaaS). Tellement simple, mais simplement efficace ! Rien qu’avec ça ils ont changé le niveau de qualité de delivery de ce projet. Balèze. Chez Datadog, ils organisent même des « game days » qui permettent:
- d’imaginer des scénarios catastrophe,
- de les tester en environnement de validation,
- de vérifier que le système est capable de gérer seul ce problème.
Si le résultat est satisfaisant, ce scénario catastrophe pourra être « joué » en production afin de participer au « chaos continu ». En effet, de manière aléatoire, il y a des instances en production qui s’arrêtent. Le système doit alors réagir correctement. 18h: keynote de fin, avec une réflexion sur la place des femmes dans les professions techniques en informatique. S'en est suivi l’inévitable « social event » où l’on a pu partager nos ressentis et impressions autour d’un verre. Conclusion : ce fut une belle journée qui m’a ouvert les yeux sur le travail qu’il reste à accomplir.
Avant de les fermer, je me remémore la journée. Passer au Devops ? Plus simple à dire qu’à faire : les différents retours présentés lors de cette journée nous montrent que c’est un changement profond, tant au niveau des métiers que des entreprises telles qu’on les connait dans notre domaine depuis plusieurs dizaines d’années. Tous les niveaux sont impactés : nouveaux process RH, nouveaux métiers, et nouvelle culture tout simplement. La mise en place doit être faite pas à pas, et les problèmes doivent être gérés les uns après les autres. La proximité des Devs et des Ops est vitale, ils doivent réfléchir ensemble à la meilleure solution : d’un côté les Devs réfléchissent et sont impliqués dans le déploiement et la configuration cible.
De l’autre, l’intervention des Ops au plus tôt permet d’identifier un environnement éprouvé, maîtrisé et facilement modelable, et de partir directement avec. Si la qualité de delivery est une de nos valeurs, alors le Devops doit être la culture et l’idéologie qui permet d’y arriver.